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Compagnie Alain Bertrand V1.webp
L'Ecole des Femmes
de Molière
samedi 22 juin à 20h
Théâtre Francis Gag
4 rue de la Croix
06300 NICE
[tarif : 12 €]
[durée : 1h40]
Spectacle en langue française

Compagnie Alain Bertrand (Grenoble-France)

Mise en scène : Carlo Boso
avec Alain Bertrand (Arnolphe), Mélanie Samie (Agnès), Clément Joubert (Horace), Philippe Codorniu (Alain, Enrique) 
Direction des chants : Cécile Boucris
Costumes : Héloïse Calmet
Pantomime : Elena Serra
Décor : Jean-Marie Brial
Lumières : Gaspard Mouillot
Adaptation : Carlo Boso et Alain Bertrand

A propos du spectacle...

Molière, qui sait si bien se moquer des Précieuses ridicules ou des Femmes savantes, nous montre avec L’École des femmes qu’il est aussi l’un des premiers à s’être engagé dans le combat pour la libération de la femme. Il nous raconte l’histoire d’un vieux barbon, Arnolphe, tenant sous clef une innocente jeune fille qu’il a fait élever au couvent pour la tenir dans l’ignorance des choses de l’amour, avant de l’épouser et d’en faire une esclave domestique. L’amour, en la personne du jeune Horace, suffira à instruire Agnès du caractère contre-nature de ce mariage forcé. Au-delà de la comédie, cette charge contre les riches vieillards qui, en épousant des jeunesses, se destinent à être cocus, est aussi et surtout un plaidoyer d’une brûlante actualité contre le sort fait aux femmes dans les sociétés qui les privent de leur liberté.

Étonnant Arnolphe, Alain Bertrand, en provoquant les réactions de la salle par ses tirades outrancières contre les femmes, nous montre toute l’ironie des alexandrins de Molière, soulignant la misogynie de l’époque pour mieux la condamner. Le décor de Jean-Marie Brial symbolise avec force l’enfermement des femmes : toute l’action se déroule autour d’un portail en bois, entouré de hautes grilles, avec deux battants comportant des judas également grillagés. Un dispositif scénique offrant par ailleurs de nombreuses possibilités de jeux, les comédiens apparaissant ou disparaissant comme des marionnettes dans un décor de Guignol.

Mis en scène par le spécialiste de la Commedia dell’ Arte, Carlo Boso, ce spectacle fait aussi appel au chant et à la danse. Il exploite le côté farce de cette comédie, en soulignant l’aspect grivois du texte et en accentuant la dimension burlesque des deux valets, interprétés par Philippe Cordorniu et Christelle Garcia. Les costumes d’époque sont superbes et contribuent à véhiculer le message de la pièce quand la capuche imposée par le vieil Arnolphe à la jeune Agnès, incarnée avec grâce par Mélanie Samie, prend des allures de voile. Face à elle, Simon Lapierre est un jeune et fougueux Horace. Carlo Boso crée le rôle de la conteuse, interprétée par Cécile Boutris, qui commente au public l’action, en chansons, accompagnée de son limonaire, ou en alexandrins que l’on croirait de la plume de Molière lui-même. Des airs polyphoniques de Rameau ou Jannequin, complétés par des créations originales de l’Argentin Pedro Ochoa, sont interprétés brillamment par les comédiens et ponctuent chaque acte. Un très beau spectacle qui met en lumière la modernité du texte de Molière. (Critique rédigée en 2016)

A propos de la Compagnie Alain Bertrand

La compagnie a été créée en 1988 à Grenoble. Alain Bertrand, qui en assure la direction, affirme son attachement à un théâtre vivant accessible à un public très large. Trop souvent réservé à une minorité, le théâtre d’aujourd’hui doit renouer avec le plaisir, et s’appuyer sur une intelligence et une sobriété de moyens. En un mot, revenir à l’essence d’un théâtre fondé sur le jeu d’acteur. L’énergie que dégage le comédien, son jeu corporel et son pouvoir d’évocation font de la scène un lieu exceptionnel d’échange, d’émotion et de fête. Le travail de la compagnie est orienté depuis de nombreuses années sur le clown de théâtre et la commedia dell’Arte qui servent de support artistique à la plupart de ses créations et à sa pédagogie.

Site de la compagnie :

https://www.compagniealainbertrand.com

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